Réussir à vivre de sa passion pour la danse est un privilège rare. Mais une fois monté au sommet, tout n’est pas assuré. En effet, devenir danseur professionnel ne garantit pas un emploi à vie. Les carrières ont une limite âge (30 ans au Crazy Horse, 42 ans à l’opéra) car le physique ne suit plus.
Danser, et après ? Contrairement à la majorité des professions, les longues carrières chez les danseurs professionnels sont rares. Pas question, bien sûr, de rester sur les planches jusqu’à 62 ou 64 ans. Le corps ne le supporterait pas. Alors les artistes doivent songer à la reconversion.
De nombreuses danseuses et danseurs se retrouvent ainsi sur le carreau, sans aucun autre talent que celui de danser. Alors que faire lorsqu’on a passé sa vie sur scène et dans des coulisses ? Comment reprendre pied dans le monde réel, et surtout, quel travail faire ? Allcasting vous donne quelques pistes :
1. Devenir professeur de danse
Il s’agit de la suite de carrière la plus classique. En effet quoi de plus logique que de vouloir enseigner sa passion et ainsi rester dans le milieu de la danse ?
De plus, le niveau étant déjà là, il est très facile d’obtenir le diplôme d’état ou le certificat d’aptitude à l’enseignement. Plusieurs solutions s’offrent alors : donner des cours particuliers, travailler dans une école ou, solution souvent privilégiée par les danseurs professionnels, ouvrir un studio de danse.
Le milieu étant assez concurrentiel, il faut, pour réussir, compter sur son nom, qui peut suffire pour une danseuse étoile par exemple, ou prendre des cours de gestion d’entreprise.
2. Devenir chorégraphe
Là encore, le métier de chorégraphe s’inscrit dans la suite logique de celui de danseur. Il a l’avantage de permettre de côtoyer encore la scène, et de maintenir un lien étroit avec la danse, tout en ayant la possibilité de connaître la renommée.
De nombreux chorégraphes sont ainsi des anciens danseurs. Au ballet de l’opéra, on a compris très tôt le potentiel de création des danseurs, et maintenant ils se voient proposer des ateliers de création qui peuvent déboucher sur la chorégraphie d’une variation en parallèle à leur carrière de danseur. En classique, on peut ainsi citer Marie-Pierre Pietragalla et Maurice Bejart qui sont devenus des chorégraphes reconnus.
En hip-hop, Jamie King, d’abord danseur de Prince, est aussi entré dans la légende en réalisant les chorégraphies de Mickael Jackson ou de Madonna.
3. Changer de milieu
L’immense majorité des danseurs professionnels souhaite rester dans le milieu artistique, que ce soit en étant professeur, chorégraphe, ou pourquoi pas régisseur ou encore habilleur.
Mais certains d’entre eux, après près de 30 ans passés sur scène, souhaitent entamer une nouvelle vie.
La solution est donc d’entamer une formation afin de recommencer à zéro. Mais le fantôme de la danse sera toujours là, et pour cause, même sans avoir eu d’autres formations, un danseur a un mental très fort, une capacité de concentration et de recherche de la perfection qui seront d’énormes atouts dans de nombreuses professions.
Les exemples sont multiples et d’anciens danseurs sont ainsi devenus commerciaux, magistrats ou encore médecins avec une même ligne de conduite : exceller.
Suivant l’exemple des Etats Unis, la France a lancé il y a plusieurs années un centre de reconversion au sein du centre national de la danse CND. Ici, on informe, on conseille, on oriente les centaines de danseurs/danseuses qui se retrouvent chaque année privés de scène, et que des années d’entrainement intensif auront empêché de suivre une autre formation parallèle.
Il est dur de sortir de scène et de retourner dans l’ombre, et la solitude peut se faire sentir. Pour autant les danseurs, par leur mental, possèdent de grandes capacités pour s’adapter et réussir leur nouvelle vie.